Lyon, le 28
novembre,
L’heure du
départ tant attendu.
Mon co-pilote
est arrivé vers 18h, sous une pluie fine, 6° au thermomètre, un vent de nord
soutenu, la nuit déjà tombée, drôles de conditions pour entamer un road-trip de
4000 km dans le désert.
Une fois
notre R19 remplie, le dernier tour de clef de la porte de l’appartement terminé
au ralenti (avec le traditionnel « mais qu’est-ce que j’oublie, à quoi
est-ce que je n’ai pas pensé »…
-
Tu vas pas me croire ! Elle était nickelle
lorsque je suis parti, et alors que je m’étais arrêté sur une aire d’autoroute,
une Porsche est sortie de sa place de parking, et m’ait rentré dedans en
reculant ; son par choc était défoncé, pratiquement par terre, et moi
j’avais rien comme la voiture est plus haute. Comme c’était une dame et qu’elle
était déjà traumatisée à l’idée d’expliquer ça à son mari, je n’ai pas fais de
constat bien sûr.
C’est en reprenant la route que je me suis rendu
compte de ce drôle de bruit, après vérification, le choc a enfoncé le pot dans
la voiture, ça a abimé la ligne d’échappement et elle ne tient plus que par un
fil, c’est rien du tout hein, il faudrait quelques outils pour resserrer ça et
on n’entendra plus rien.
10 km plus
tard, on ne s’entendait plus dans la voiture. « Ca a du bouger je pense,
le problème c’est que personne n’acceptera de réparer ça en France, on trouvera
bien un garagiste sympas en Espagne va, heureusement que j’ai pris des boules
kies avec moi, sinon d’ici 10 min au aura la tête qui va exploser »
Le ton était
donné, 8h à beugler pour essayer de se comprendre dans le vacarme filtré par
les accessoires en mousse, dans des conditions diluviennes et un vent de folie
qui nous suivra jusqu’en Espagne.
Mon co-pilote avait
déjà les 500 km de Paris à Lyon dans les pattes, j’étais au volant pour la
première partie de la nuit. Au bout d’une centaine de km dans des conditions
déplorables, « Tiens je n’ai changé que l’essuie-glace conducteur, on va
s’arrêter à la prochaine station, je vais en prendre un pour le passager parce
que ce n’est pas agréable je ne vois rien moi, c’est l’affaire de 5
minutes. »
Après 15
minutes de tentatives infructueuses par 90km/h de vent, 6 °, et beaucoup
d’humidité « M’enfin c’est pas possible ces nouveaux modèles qui ne veulent
pas s’adapter ! je vais remettre l’ancien tant pis, on mettra le neuf
lorsque les conditions seront meilleures ». Bon…
10 km plus loin, alors que la tempête bat son plein, CLANG sur le pare-brise, le support d’essuie-glace frotte maintenant sur la vitre, le ballait vient de nous quitter.
On a donc
finit par installer le nouveau « tu es sûr qu’il va tenir
celui-là ? - Certain ! »
Il est encore
sur la voiture heureusement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire