lundi 3 décembre 2012

Jour 1 : Le départ



Lyon, le 28 novembre,
L’heure du départ tant attendu.
Mon co-pilote est arrivé vers 18h, sous une pluie fine, 6° au thermomètre, un vent de nord soutenu, la nuit déjà tombée, drôles de conditions pour entamer un road-trip de 4000 km dans le désert.
Une fois notre R19 remplie, le dernier tour de clef de la porte de l’appartement terminé au ralenti (avec le traditionnel « mais qu’est-ce que j’oublie, à quoi est-ce que je n’ai pas pensé »…
Après quelques mètres , j’osais un «  Dis-donc, elle fait pas un drôle de bruit ta voiture ?
-          Tu vas pas me croire ! Elle était nickelle lorsque je suis parti, et alors que je m’étais arrêté sur une aire d’autoroute, une Porsche est sortie de sa place de parking, et m’ait rentré dedans en reculant ; son par choc était défoncé, pratiquement par terre, et moi j’avais rien comme la voiture est plus haute. Comme c’était une dame et qu’elle était déjà traumatisée à l’idée d’expliquer ça à son mari, je n’ai pas fais de constat bien sûr.
C’est en reprenant la route que je me suis rendu compte de ce drôle de bruit, après vérification, le choc a enfoncé le pot dans la voiture, ça a abimé la ligne d’échappement et elle ne tient plus que par un fil, c’est rien du tout hein, il faudrait quelques outils pour resserrer ça et on n’entendra plus rien.

10 km plus tard, on ne s’entendait plus dans la voiture. « Ca a du bouger je pense, le problème c’est que personne n’acceptera de réparer ça en France, on trouvera bien un garagiste sympas en Espagne va, heureusement que j’ai pris des boules kies avec moi, sinon d’ici 10 min au aura la tête qui va exploser »

Le ton était donné, 8h à beugler pour essayer de se comprendre dans le vacarme filtré par les accessoires en mousse, dans des conditions diluviennes et un vent de folie qui nous suivra jusqu’en Espagne.



Mon co-pilote avait déjà les 500 km de Paris à Lyon dans les pattes, j’étais au volant pour la première partie de la nuit. Au bout d’une centaine de km dans des conditions déplorables, « Tiens je n’ai changé que l’essuie-glace conducteur, on va s’arrêter à la prochaine station, je vais en prendre un pour le passager parce que ce n’est pas agréable je ne vois rien moi, c’est l’affaire de 5 minutes. »
Après 15 minutes de tentatives infructueuses par 90km/h de vent, 6 °, et beaucoup d’humidité « M’enfin c’est pas possible ces nouveaux modèles qui ne veulent pas s’adapter ! je vais remettre l’ancien tant pis, on mettra le neuf lorsque les conditions seront meilleures ». Bon…



10 km plus loin, alors que la tempête bat son plein, CLANG sur le pare-brise, le support d’essuie-glace frotte maintenant sur la vitre, le ballait vient de nous  quitter.
On a donc finit par installer le nouveau « tu es sûr qu’il va tenir celui-là ?  - Certain ! »
Il est encore sur la voiture heureusement.
La tempête nous aura suivie jusqu’en Espagne, la frontière est passée à 2h du matin. Alternant alors les tours de conduite et de repos, la sono à fond pour couvrir le bruit de l’échappement. 








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